Biographie

Champdieu 1968 © droits réservés

Champdieu 1968 © droits réservés

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2013 © Anaïs Chaine

1924

Né le 25 octobre 1924, à Saint-Priest (Isère), d’un père dessinateur industriel chez Berliet et d’une mère couturière, Henri Georges Castella ne semblait pas se destiner à une carrière artistique.

1938

De 1938 à 1941, il est inscrit à l’école d’agriculture de Sandar à Limonest (Rhône). Il en sort diplômé en 1941 et est embauché en janvier 1942 chez Rivoire Père & fils, producteurs grainiers, rue d’Algérie à Lyon et ce jusqu’en octobre 1943.

1943

En 1943, il entre à l’École Nationale des Beaux-Arts de Lyon, dont il obtient le diplôme en juin 1946.

1954

En 1954, il reçoit le Prix de l’U.M.A.M. (Union Méditerranéenne pour l’Art Moderne, qui lui permet de faire un séjour à Nice dont il reviendra avec de nombreuses études et peintures.
En compagnie des artistes Henri Lachièze-Rey et Georges Adilon avec qui il se liera d’amitié, il séjourne à la Villa Zoé de 1954 à 1955.
Première participation au Salon du Sud-Est à Lyon.
Première collaboration avec une galerie : la galerie Drouant-David à Paris, jusqu’en 1956.

1964

Dès 1964, sa peinture s’oriente vers l’abstraction, influence du peintre Bissière.

1995

La Fondation Pollock-Krasner (New-York) lui attribue, sur dossier, une bourse d’un an.

2017

Henri est resté toute sa vie attaché à sa ville d’adoption, Lyon, et plus particulièrement au quartier de la Croix Rousse. C’est là qu’il vécut jusqu’à son décès en avril 2017 à l’âge de 93 ans. Dans son atelier/appartement, ancien atelier de canut, baigné de lumière s’accumule l’œuvre d’une vie, méticuleusement rangée, classée, ordonnée.

Jusqu’au bout de sa vie, il aura peint, 70 années de peinture ! Des papiers de 120 cm – parfois une douzaine dans la journée – qu’il stockait méticuleusement, en piles rangées, sur lesquelles il lui arrivait de dormir tant sa vie était frugale, quasi ascétique. Henri les laissait infuser dans sa mémoire pour, un jour de manne financière, les ressortir, les assembler, puis les maroufler à la colle de peau sur des toiles sans cadre.

Sans titre, sinon des chiffres et des lettres imprimés soigneusement derrière, en haut à gauche, pour indiquer le jour, le mois, l’année de fabrication, voire le nombre de toiles livrées et délivrées au quotidien : J23B93, par exemple, pour 2e tableau (B), peint le 23 juin 1993.

Ces peintures, il les peignait directement au sol et non pas à la verticale, pour que son kraft absorbe mieux sa “cuisine” fluide (acrylique, pigments et secrets alchimiques). Ses toiles, vivantes, vibrantes et mystérieuses en imposent et s’imposent. L’homme pouvait virer de chez lui des galeristes, collectionneurs et autres ne lui convenant pas. Sa peinture flamboyante ne raconte pas de petites histoires. Elle exprime un besoin, une urgence, l’engagement de toute une vie, une action, un passage.

Présent dans de nombreuses collections à travers le monde, Castella est resté sa vie durant un artiste discret mais prolifique, connu des artistes lyonnais et des collectionneurs avertis.